Expositions présentations et publications

 

Expos, Présentations et Publications

L’association participe à la conception et/ou à la mise en place d’expositions, présentations et publications. Ces activités contribuent à la diffusion des résultats des recherches scientifiques ou appliquées menées auprès de communautés,  ainsi que des résultats des ateliers de médiation ou de documentation des langues et expressions culturelles en vue de leur valorisation et sauvegarde.

Projet Eputop

Projet Eputop

Eputop, connu en français comme maraké, est un rituel complexe dont les dimensions sont multiples. Les danses, puis les chants, ponctuent ses différentes étapes. Ce rituel se fait surtout connaître dès le xixe siècle par des voyageurs européens de la région (dont des médecins comme Jules Crevaux) pour les épreuves d’insectes, au cours desquels des nattes à insectes, appelées kunana, traversées de fourmis et de guêpes, sont appliquées sur le corps des postulants. Le géographe Jean- Marcel Hurault a fait une description presque complète du rituel. Après les piqûres des insectes, les impétrants restent reclus six jours sans boire et presque sans manger avant de se soumettre à une épreuve de tir à l’arc. À l’occasion du rituel, des parures en plumes sont confectionnées et plusieurs instruments à vent sont joués.

Le rituel eputop n’est pas une initiation – chacun se soumet au rituel plusieurs fois au cours de son existence – mais une étape parmi d’autres dans le cycle de formation de la personne wayana. Le postulant doit résister à la douleur, puis à la faim, à la soif. Le rituel a également pour but de durcir le corps, de mieux résister aux maladies, aux aliments dangereux comme aux flèches magiques des chamanes. Il permet de vivre plus longtemps, mais sert aussi, dans certains cas, de traitement préventif ou curatif. Le rituel eputop dure plusieurs mois. La dernière phase, celle des insectes, marque son apothéose. Le kalawu est une catégorie de chants rituels dont les plus importants sont composés d’un cycle de treize chants, exécutés lors de la fête ultime du rituel. Aujourd’hui le rituel eputop et ses chants sont menacés d’une disparition rapide. L’ultime grand connaisseur de ces chants, Kulijaman a disparu en 2001. Aujourd’hui quelques personnes connaissent les chants mais plus dans leur intégralité. Un travail collaboratif entre la communauté wayana et des scientifiques est actuellement mené pour traduire les chants et comprendre la place du rituel eputop dans la vie sociale. Les derniers rituels ayant eu lieu en 1989 et en 2004, les pièces de ce vaste puzzle culturel sont dispersées et l’enjeu est de rassembler un maximum d’éléments avant que les mémoires s’effacent. À l’invitation d’un petit groupe de collaborateurs wayanas, une mission scientifique a été organisée avec des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et l’association IPE pour identifier les fourmis et les guêpes insérées dans les vanneries (ijuk ahmit et kunana) utilisées pour piquer les initiés. Pour se faire, il a fallu interroger les anciens et dresser l’inventaire des noms wayanas, puis chercher les insectes autour du village et en forêt. Alors que l’ethnologue et la linguiste interrogeaient les personnes, les spécialistes des insectes – les entomologues – observaient et attrapaient les fourmis, les guêpes et d’autres insectes. L’aide des dessinateurs de l’équipe a été précieuse. À l’aide des informations données par nos différents interlocuteurs, elle a permis de dresser des portraits- robots des insectes et aussi de dessiner leurs nids, toujours diffèrent d’une espèce à l’autre.

Un travail collaboratif entre la communauté wayana et des scientifiques est actuellement mené pour traduire les chants et comprendre la place du rituel eputop dans la vie sociale. Les derniers rituels ayant eu lieu en 1989 et en 2004, les pièces de ce vaste puzzle culturel sont dispersées et l’enjeu est de rassembler un maximum d’éléments avant que les mémoires s’effacent. À l’invitation d’un petit groupe de collaborateurs wayanas, une mission scientifique a été organisée avec des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et l’association IPE pour identifier les fourmis et les guêpes insérées dans les vanneries (ijuk ahmit et kunana) utilisées pour piquer les initiés.
Pour se faire, il a fallu interroger les anciens et dresser l’inventaire des noms wayanas, puis chercher les insectes autour du village et en forêt. Alors que l’ethnologue et la linguiste interrogeaient les personnes, les spécialistes des insectes – les entomologues – observaient et attrapaient les fourmis, les guêpes et d’autres insectes. L’aide des dessinateurs de l’équipe a été précieuse. À l’aide des informations données par nos différents interlocuteurs, elle a permis de dresser des portraits-robots des insectes et aussi de dessiner leurs nids, toujours diffèrent d’une espèce à l’autre.